Sans être conceptuelle, la démarche d’Alejandro Berconsky évoque en permanence ces tensions qui, dans l’absolu du paradoxe initial, créent la complémentarité. Jouant sur certains ressorts fondamentaux de la création plastique, il explore les problématiques de la sérialité, de la répétition, de l’ornemental, du détournement de l’objet manufacturé. Mais, par son travail de la matière ferrique, il tente par-dessus tout d’exprimer cette quête illusoire d’harmonie qui nous anime.
Les oeuvres d’Alejandro Berconsky naviguent ainsi, entre beauté et agressivité, entre sensualité et dureté de la matière, entre dimension organique et géométrique de la forme. Non pour illustrer une idée mais pour tenter une approximation formelle et intuitive du monde qui l’entoure, par strict besoin de sublimer la réalité.
Après une jeunesse passée entre l’Argentine et le Venezuela, les pas d’Alejandro Berconsky le portent à Montpellier, sa ville d’adoption depuis 1995. Il se lance alors dans la sculpture.
Toutes les matières l’interrogent : la terre, le plâtre, la résine en particulier. Il dessine beaucoup, se cherche, fait une incursion dans la peinture. Puis le collage lui apparaît comme une évidence, synthèse de sa recherche. Durant six ans, il développe un intense travail autour du corps. Il va chercher sa matière dans l’iconographie pornographique et, à partir de « morceaux choisis » de corps inconnus, il recrée une poétique ornementale faite de chairs qui prendra la forme d’installations éphémères modulables. En 2006, il revient à ses premières amours sculpturales et commence sans relâche le travail du fer soudé. Avec les mêmes questionnements …
Without being conceptual, the Alejandro Berconsky ‘s work tells permanently these tensions that create complementarity. Playing with fundamental driving forces of the plastic creation, he explores the problematics of repetition, ornamental and reappropriation of the manufactured object.
But, with his work of the iron material, he tries above all to express this unrealistic quest of harmony that moves us.
Works by Alejandro Berconsky are dealing with beauty and hostility, sensuality and hardness of the material and the organic and geometrical dimension of the shape. Not to illustrate an idea but to try a formal and intuitive approximativity of the world that surrounds him, by the only need of sublimating the reality.
After a youth spent between Argentina and Venezuela, Alejandro Berconsky moves to Montpellier, his adopted city since 1995. Then, he starts sculpture.
He tries all the materials : mud, plaster, resin mostly. He draws a lot, is looking into him, tries painting. Then the collage appears to him like an obviousness, synthesis of his research.
During 6 years, he develops an intense work about body. He looks for the material in porn iconography, and from « selected pieces » from unknown bodies, he recreates a decorative poetry made of flesh which will take the shape of ephemeral and flexible installations.
In 2006, he goes back to his firt love of sculpture and begins relentlessly the work with iron welded. With the same questionning…