Sculpteur céramiste, Florence Goellner s’est fait connaître avec ses créations en Raku et ses taureaux en céramique colorée.
« Plus que l’approche horizontale de l’Oeuvre artistique à travers les cultures humaines contemporaines et les individus, c’est son aspect vertical dans le temps comme témoignage à la fois d’une pensée humaine et de la vie en général que je retiendrais. Il faut alors s’affranchir de l’éphémère : le support prend beaucoup d’importance.
Une première évidence, la céramique qui naît de la glaise originelle, est modelée par la main, transformée par le feu pour défier le temps. Soumise à l’usure et parfois à la destruction, elle « vit ». Elle a accompagné l’homme pendant un long parcours à travers les âges, signant sa présence et dévoilant sa pensée : en ce sens la céramique est très humaine.
L’oeuvre personnelle est le fruit d’un long parcours : très jeune, j’ai modelé la terre, celle du jardin très argileuse puis celle donnée par un céramiste ami de mon père ; adolescente, j’ai essayé l’émail sur cuivre. Issue d’une famille de musiciens et d’architectes, tous peintres à leurs heures, j’ai naturellement peint sur toile, cela me laissait insatisfaite. Après des études scientifiques (huit ans de biologie et géologie qui m’ont permis une fascinante approche de la nature) je me suis mariée. C’est l’arrivée de quatre enfants : plusieurs années investies pour une autre trace, sorte de dormance, mais aussi années de récoltes à la fois techniques et philosophiques, voyage de la céramique préhistorique au raku japonais, sans oublier Delsol et Mohy. En 1998, retour physique à la terre. Une forme s’impose d’elle-même : l’oeuf. Depuis d’autres formes germent (totem, plaques). »
Ceramics sculptor Florence Goellner has been known for her creations made of Raku and her bulls made of colored ceramics.
More than the horizontal approch of artistic work through contemporary human cultures and individuals, it’s her vertical aspect in time as a testimony as much as a human thought and as life in general.
We need to get released from ephemeral : the substrate takes a lot of importance.
Obviously, the ceramics that is born from the original clay is shaped with hands, transformed by fire to defy the time. Submitted to usure and sometimes destruction, it lives.
It iaccompanied men during a long way trhough the ages, signing their presence et revealing their thoughts : in this way, the ceramics is very human.
The personal work is the consequence of a long journey : very young, I modeled the soil, the one from the garden very made of clay and then the one given by a ceramist, my father’s friend.
As a teenager, I tried enamel on copper.
Raised in a family of musicians and architects, all painters amateurs, I obviously painted on canvas which made me unsatisfied.
After scientific studies (eight years of biology and geology that learnt me a fascinating bound with nature), I got married.
Then arrived 4 children, several years dedicated to another trace, a kind of sleepiness, but also years of crops as much as technical than philosophical.
From prehistorical ceramics to japanese raku, without forgetting Delsol and Mohy.
In 1998, physical return to the soil.
A shape emerges naturally : the egg. Since, other shapes emerge (totem, plate…).